Le rachat de crédit est une solution rapide et efficace pour diminuer le poids des mensualités sur le budget du ménage et retrouver un reste à vivre plus élevé.
Le principe du rachat de crédit est de « fusionner » plusieurs prêts en cours en un seul contrat associé à une échéance de remboursement unique et un nouveau Taux annuel effectif global (TAEG) parfois plus attractif. Ces emprunts ont des utilités, des montants et des anciennetés divers.
L’objectif de l’opération est d’alléger les mensualités et de se simplifier sa gestion financière puisqu’il n’y a plus qu’une seule échéance, prélevée en une fois à date fixe. C’est un moyen de faire baisser son taux d’endettement, voire d’éviter le surendettement pour certains ménages. Le rachat permet aux emprunteurs de retrouver une véritable bouffée d’air dans leur budget.
À la réception d’un dossier de demande de rachat de crédits, l’établissement commence par examiner la faisabilité de l’opération. Voici les points essentiels à l’octroi de l’accord définitif et l’émission d’une offre.
Le taux d’endettement du ménage une fois le rachat de crédits effectué ne doit pas dépasser 33 %. Cela signifie que le montant total des mensualités de remboursement ne doit plus représenter plus du tiers de ses revenus. Par ailleurs, il s’agit d’un seuil théorique, mais le prêteur peut se montrer plus strict selon le profil de l’emprunteur, ses ressources et ses charges. À l’inverse, ce plafond peut être relevé jusqu’à 40 % pour des personnes disposant de revenus conséquents et d’un reste à vivre confortable.
Le prêteur réalise systématiquement une étude de la solvabilité et de la capacité de remboursement du demandeur, ce qui implique une vérification de son éventuelle inscription au fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) ou au Fichier central des chèques (FCC). Il existe cependant des offres de rachat de crédits spécifiquement conçues pour les personnes en situation de surendettement.
L’établissement de prêt examine la gestion financière de l’emprunteur sur la base des relevés les plus récents à la recherche d’anomalies comme des découverts réguliers ou des achats importants jugés superflus.
L’âge ne constitue pas un obstacle insurmontable, car de nombreux organismes financiers donnent aux souscripteurs la possibilité de payer leur dernière mensualité jusqu’à 80 ans s’il s’agit de crédits à la consommation et jusqu’à 90 ans dans le cas d’un prêt hypothécaire.
Le rachat de crédits n’est possible que s’il porte sur au moins deux emprunts non soldés de l’un des types suivants :
En revanche sont exclus les dettes de jeu et les prêts professionnels.
Chaque établissement fixe le plafond à ne pas dépasser pour toutes les mensualités à échoir des prêts à restructurer. Ce maximum se situe généralement autour de 75 000 € à 90 000 €.
Le contrat de crédit racheté doit être couvert par la caution d’un tiers, le nantissement d’un contrat d’assurance vie au nom du prêteur ou la prise d’une hypothèque sur un bien immobilier dont l’emprunteur est propriétaire.
Pour permettre une analyse approfondie et personnalisée de son cas, l’emprunteur doit fournir tous les documents demandés :
Un délai minimum d’un an doit être respecté entre deux opérations de rachat de crédits, à condition qu’aucun incident de paiement n’ait été constaté.
La restructuration de crédits s’adresse à tous les particuliers majeurs non déchus leurs droits civiques et qui détiennent des emprunts divers. Selon une récente étude, les consommateurs qui se lancent dans ce type d’opération ont 6 à 7 crédits en moyenne.
Toutes les catégories socioprofessionnelles sont acceptées : les salariés, les fonctionnaires, les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, professionnels libéraux…) et même les retraités. Cependant, le statut de l’emprunteur influe sur les conditions imposées par le nouveau prêteur : taux, garanties, modalités de remboursement.
D’après la même enquête, ce sont des femmes et des hommes généralement en couple, avec ou sans enfant, en CDI pour 80 % d’entre eux avec des revenus mensuels compris entre 3000 et 3500 €. Deux sur trois sont propriétaires de leur logement, mais les locataires et personnes hébergées à titre gratuit sont également éligibles.
Seul l’engagement dans une procédure de surendettement auprès de la Banque de France représente un facteur rédhibitoire.
Le rachat de crédits présente différents avantages pour les personnes qui détiennent plusieurs de dettes de différentes natures :
Les différentes dettes étant regroupées en un seul et même prêt, l’emprunteur n’a plus qu’un créancier et un interlocuteur unique, avec une seule mensualité. Le remboursement est ainsi plus simple à suivre, le prélèvement s’effectuant à une date fixe. Il n’est plus nécessaire de jongler entre différents échéanciers affichant des montants, des taux d’intérêt et des dates pour chaque crédit.
L’étalement du remboursement sur une durée plus longue permet de faire baisser le montant de la nouvelle mensualité en dessous du total de celles des anciennes créances. Par exemple, au lieu de payer 4 échéances d’un total de 785 € (150 € + 200 € + 125 € + 310 €) pour 4 crédits regroupés, l’idée est d’avoir une seule mensualité de 560 €, ce qui donne à l’emprunteur une marge de 225 € chaque mois.
La réduction sur le montant des échéances peut aller jusqu’à 60 %, en fonction des ressources et charges de l’emprunteur sur le mois, éléments qui déterminent sa capacité de remboursement.
L’abaissement de la charge mensuelle des remboursements des prêts entraîne une diminution du taux d’endettement. Ce mécanisme permet d’inclure une trésorerie supplémentaire correspondant à 15 % à 20 % au maximum du montant des crédits rachetés. Cette somme permet de financer un nouveau projet comme l’acquisition d’une voiture, la réalisation de travaux dans le logement, le règlement d’une dépense imprévue…
Le regroupement de crédits ne nécessite pas de changement de l’établissement où sont domiciliés les revenus de l’emprunteur. Il suffit d’instaurer un prélèvement mensuel sur son compte courant actuel.
Bien qu’il présente des avantages indéniables, le rachat de crédit n’est pas totalement dépourvu d’inconvénients. Il faut en tenir compte avant de se lancer dans une telle opération.
La diminution des mensualités de remboursement est rendue possible par l’augmentation de la durée de remboursement. Cela signifie une hausse du montant des intérêts, et par conséquent, le coût total du financement.
Le rachat de crédits génère différents frais qui alourdissent la note finale :
Il faut tenir compte de ces charges lors de l’évaluation de la rentabilité du regroupement de crédits. En effet, ces charges peuvent ôter tout intérêt à l’opération, dont le but pour l’emprunteur est d’optimiser son budget.
En s’adressant à un établissement financier tiers pour reprendre ses prêts en cours, le client met potentiellement fin à une relation de confiance. Cela signifie la perte de certains avantages qu’elle aurait pu accorder au titre d’une longue collaboration. La question se pose notamment pour un éventuel crédit immobilier, car la renégociation peut signifier de renoncer aux bénéfices dispositifs gouvernementaux pour l’accès à la propriété.
En cas d’incident de paiement, le bien immobilier hypothéqué pour couvrir le rachat de crédits risque d’être saisi pour être mis aux enchères afin de rembourser le créancier. Si les impayés se multiplient, il est préférable de déposer un dossier auprès de la commission de la Banque de France, bien que cette démarche soit lourde de conséquences, car l’emprunteur se retrouve en situation d’interdit bancaire.
Grâce à la diminution des mensualités, le rachat de crédits permet une amélioration du reste à vivre. Il est ainsi tentant de dépenser davantage alors que l’emprunteur doit prévoir un effort financier sur le long terme.
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